Selon Carlos Kllink, secrétaire en charge des Changements Climatiques et de la Qualité Environnementale du Ministère de l’Environnement, le Brésil tient la place de leader international dans les négociations à propos du climat et travaille à un haut niveau politique, avec l’aide des sociétés académique et civile, dans tous les secteurs, afin de présenter une proposition robuste et novatrice pendant la conférence, en vue de l’après 2020. “Nous avons donné, comme l’ont dit les américains, un aperçu [un échantillon de ce qui sera présenté à la COP 21]. En ce qui concerne la restauration des 12 millions d’hectares [de forêts] jusqu’en 2030 c’est un objectif très ambitieux, car c’est la moitié de la zone d’afforestation de l’État de São Paulo.”
En accord avec le secrétaire, un des autres objectifs “ambitieux” de l’accord établi entre le Brésil et les États-Unis est l’engagement d’avoir 20% de matrice électrique de ces pays, issue des ressources renouvelables, jusqu’en 2030, sans prendre en compte la ressource hydroélectrique. “Nous sommes aujourd’hui à [nous utilisons] 9% [des autres ressources renouvelables], aux États-Unis, ce sont près de 7%, ils devront donc atteindre les 20% jusqu’en 2030. C’est dans cette direction que nous allons”, a dit Klink concernant les propositions pour la COP 21.
Il a rappelé que le Brésil a déjà établi une Politique Nationale à propos du Changement Climatique, avec comme objectif, la réduction de 38% des émissions de gaz responsables de l’effet de serre jusqu’en 2020. “Nous avons déjà dépassé cette limite, en les réduisant à plus de 41%. Alors, nous utilisons cette expérience pour présenter une bonne contribution [pendant la COP 21].”
La COP 21, qui sera réalisée à Paris, du 30 novembre au 11 décembre de cette année, réunira 196 pays afin d’établir un nouvel accord climatique avec pour objectifs généraux la réduction des gaz responsables de l’effet de serre et de nouvelles perspectives pour le développement durable. Pour Klink, le thème des changements climatiques englobe aussi les questions de croissance, de développement économique et d’égalité sociale ainsi, l’accord entre le Brésil et les États-Unis, “pays qui réduisent le plus leurs émissions de gaz”, aide à avoir une vue d’ensemble du thème et d’établir ses besoins réels, “tels que ceux d’innover à propos des questions de forêts, d’énergie, de financement et de continuer le combat contre le déboisement.”
Interrogations
L’Observatoire du Climat, réseau d’organisations non gouvernementales qui réunie 37 entités de la société civile, a noté que l’engagement du gouvernement brésilien annoncé à la fin du mois de juin, en accord avec les États-Unis à propos du climat et le déboisement, a fait échoué l’avènement de la présentation des ces objectifs ambitieux. “Nous croyons que le Brésil doit établir une limite maximum d’une giga-tonne de CO2 [gaz carbonique] équivalent en 2030”, informe le texte de l’entité.
Dans l’accord annoncé, le Brésil s’est engagé à arrêter le déboisement illégal des forêts. Le document informe néanmoins que le pays prétend restaurer et reboiser 12 millions d’hectares de forêts jusqu’en 2030.